Concevoir son lieu avec la permaculture

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J’ai récemment mis à jour un montage PREZI que j’utilise quand je fais des formations sur la permaculture pour montrer une méthodologie de conception dénommée par son acronyme, BOLRADIME à partir de l’exemple de notre ferme : https://prezi.com/view/ra1ZNrnxH9E89mkkIdHU/

La permaculture est basée sur 3 principes éthiques essentiels : prendre soin de la terre, prendre soin des
hommes, partager les surplus.
Selon Wikipédia, la permaculture est une approche systémique qui a pour but la conception, la planification et la réalisation de sociétés humaines : écologiquement soutenables, socialement équitables et économiquement viables. Elle se base sur une éthique, dont découlent des principes et des techniques permettant l’intégration des activités humaines avec les écosystèmes.
L’agroécologie est un ensemble de techniques avec une éthique similaire à celle de la permaculture. Les
techniques agroécologiques sont basées sur la connaissance et le respect du sol vivant.

La méthode BOLRADIME (Buts, Observation, Limites, Ressources, Analyse, Design, Implantation, Maintenance, Évaluation) donne un certain nombre d’étapes pour réaliser un projet permacole :

  • Buts, objectifs :
    Comment accomplir son rêve ? Quelles sont nos attentes et ce vers quoi nous tendons ? Pourquoi et comment ? C’est l’étape durant laquelle on se pose tout un tas de question afin de définir des objectifs et de cadrer notre design
    SMART :
    o Spécifiques,
    o Mesurables,
    o Acceptés,
    o Réalisables,
    o inscrits dans le Temps.
    Il est primordial avant de démarrer tout projet de bien poser les objectifs et les buts recherchés, d’autant plus si ce projet a une dimension collective.

  • Observations :
    La phase la plus importante. L’observation peut se faire de deux manières : l’observation analytique et l’observation sensible.
    La première tente de comprendre l’environnement qui nous entoure, de le lister, le détailler, analyser le sol, les micro-climats et toutes les interactions entre les différents éléments qui composent le site. L’observation sensible se fait en déconnectant le mental, en se laissant guider par nos sens et le ressentie que le site nous offre.
    La phase d’observation est cruciale et ne doit pas être bâclée. Il est recommandé d’observer le lieu pendant au moins une année (les 4 saisons) avant d’intervenir pour pouvoir véritablement le connaître dans ses moindres détails et ainsi faciliter l’analyse : Partir du global pour aller au détail
    • présence d’eau, de sources
    • zones séchantes
    • topographie du terrain
    • diagnostic du sol
    • conditions bioclimatiques (vent, soleil, précipitations, températures, orientation, …)
    • aménagements existants (accès, bâtiments, végétation, arbres, haies, …). Demander comment c’était avant, comment faisaient les anciens, …
      La phase d’observation est intense au démarrage du projet mais en réalité elle ne cesse jamais. L’observation est en outre un élément primordial de la conduite des cultures en agroécologie.
  • Limites :
    Immatérielles : manque d’argent, problèmes juridiques, force physique, le temps…
    Physiques : bordures du terrain, sol dégradé, peu ou pas d’eau, voisinage, zones à risques, agriculture conventionnelle, etc…
    Les limites sont à identifier précisément car d’elles peuvent dépendre bien des aspects du projet. Il vaut mieux prévoir à l’avance les choses avec lesquelles il va falloir trouver des compromis plutôt que de se retrouver devant le fait accompli

  • Ressources :
    o Naturelles : eau, soleil, pentes, biodiversité, sol, etc. sur son terrain ou dans le voisinage
    o Humaines : soi-même avec ses compétences et sa motivation, aide dans sa famille, ses amis, son entourage, le voisinage, ….
    o Financières : autofinancement, prêts familiaux, emprunts bancaires, subventions, crowdfunding, …

  • Analyse :
    Travail d’analyse sur toutes les informations récoltées lors des phases précédentes. A ce stade, il est important de faire une analyse sectorielle du terrain à partir de la position centrale de l’habitation pour caractériser ainsi les influences extérieures (vents dominants, ombres portées, course du soleil selon les saisons, voisinage, etc.). Une analyse fonctionnelle des éléments du projet est aussi utile pour réaliser des choix en matière de placement.
    C’est ici qu’intervient le zonage du projet pour, notamment, optimiser les déplacements sur le terrain tout au long de l’année

  • Design, Dessin :
    C’est l’étape créative du processus. Le design ou conception permet de mettre sur un plan tous les éléments relatifs au projet (zonage, positionnement des cultures, des pâturages, des vergers, des mares, des bâtiments, des arbres et arbustes, etc…). On sort les fonds de carte, le papier-calque et les crayons et on commence à esquisser ce que deviendra le futur lieu. On peut se projeter sur 5, 10, 15 ans ou plus… L’essentiel est d’avoir une bonne idée de l’assemblage et de faire différentes simulations sur le terrain. Il est important de ne pas s’arrêter au premier jet, de recommencer plusieurs fois le design pour avoir différentes pistes d’orientation. On peut également se servir de différents outils numériques : Inkscape, Gimp, Photoshop, SketchUp, Etc.
    Ne pas oublier l’échelle, l’orientation et les éléments existants. Le design servira de guide pour la réalisation du projet, il peut inclure une planification des aménagements à réaliser dans le temps.

  • Implantation :
    C’est la phase de mise en place des éléments prévus dans le design. Il est possible de faire appel à une entreprise (en fonction de ses moyens), de faire les choses soi-même (nous, plus les amis,etc. ) , chantier collectif, support de formation, … Tous les éléments ne sont pas nécessairement réalisés en même temps. La mise en oeuvre peut être échelonnée. Elle est aussi en lien avec le plan de financement des investissements.

  • Maintenance :
    Lors de cette étape, on établit la liste des tâches qui seront à faire de façon cyclique, par semaine, par mois, par année ou saison. Le principe du design permacole est de se simplifier la vie et de réduire la charge de travail.
    Toute l’analyse faite en amont servira à réduire au maximum le besoin de maintenance. La planification de la maintenance permettra d’organiser un emploi du temps simple mais efficace. Une liste des outils et des techniques nécessaires à l’entretien du lieu peut aussi être faite.
    Il y a au démarrage beaucoup de maintenance et d’ajustements à réaliser et de moins en moins ensuite normalement si le système fonctionne bien.

  • Évaluation, Evolution :
    Il s’agit dans cette phase d’évaluer les effets des aménagements réalisés et de poser des stratégies correctives si besoin. Cette phase peut également entraîner des modifications d’objectifs et donc permettre de revenir en amont dans la méthodologie pour améliorer encore le projet et sa réalisation. Ces rétroactions permettent de faire évoluer le système et de gagner en résilience.


Stage avec Terre et Humanisme : Concevoir son projet d’agroécologie vivrière 2-6 août 2021

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Nous proposons avec l’association Terre & Humanisme un nouveau stage cet été. Il est intitulé « Concevoir son projet d’agroécologie vivrière« . Il aura lieu sur la ferme du 2 au 6 août prochains.

L’agriculture vivrière est la forme d’agriculture la plus pratiquée par les paysans à travers le monde. Son objectif principal est de nourrir le paysan, sa famille et ses proches. Les excédents des productions sont, en général, vendus sur des marchés locaux en circuits courts. Dans bien des pays, l’agriculture qui est pratiquée par ces paysans est de l’agroécologie.

Chez nous, l’agriculture vivrière est peu reconnue et pourtant elle est pratiquée par un certain nombre de personnes qui ont souvent une autre activité professionnelle principale. L’agroécologie offre un ensemble de pratiques et de principes qui peuvent grandement aider les projets vivriers.

Objectifs :

  • Apprendre à connaître son lieu à travers différents diagnostics
  • Comprendre le fonctionnement d’un sol et la façon de l’aggrader tout en produisant des denrées agricoles ou en élevant des animaux
  • Comprendre la place des arbres dans les agroécosystèmes et leur complémentarité avec les cultures ou les élevages
  • Connaître l’importance des élevages et leurs complémentarités avec les cultures
  • Envisager une gestion de l’eau pour se préparer aux changements climatiques

Contenu :

  • Les grands principes de l’agroécologie : écosystème sol vivant, travail respectueux, gestion de la fertilité, soins et traitements naturels, semences appropriées, associations de cultures, gestion de l’eau, élevages
  • Présentation de différents outils de diagnostic d’un site ou comment étudier son milieu : terre, eau, air et soleil
  • Techniques d’aggradation de sol pour produire des denrées agricoles
  • Les arbres, piliers de l’agroécosystème : fonctions biologiques et produits à attendre
  • Place des animaux : complémentarité avec les arbres et les cultures, produits, place dans l’agroécosystème
  • Gestion de l’eau : récupération d’eau de pluie, ouvrages de rétentions, irrigation et économies d’eau
  • Temps de travail sur les projets personnels des stagiaires

Méthodes et outils pédagogiques :

  • Alternance de présentations théoriques et d’ateliers pratiques
  • Analyse de situations sur la ferme-support
  • Remise de supports écrits
  • Jeux coopératifs
  • Travaux de groupe et personnels sur les projets des participants

Ce stage est animé par 3 formateurs :

  • Emmanuel CHEMINEAU – auteur de ce blog : paysan en agriculture vivrière et actuellement formateur en agroécologie et en permaculture au CFPPA ARIEGE-COMMINGES – Travaille dans l’agriculture depuis 30 ans en ayant été tour à tour éleveur de brebis laitières et allaitantes, directeur d’exploitation d’un lycée horticole, ouvrier agricole et enfin maraîcher et couvreur-zingueur.
  • Valérie VANNESTE : animatrice en agroécologie et formatrice en permaculture, Valérie pratique l’animation de formations depuis 10 ans en utilisant des outils pédagogiques qui relient notre espèce à son environnement. Jardinière elle a intégré les plantes sauvages et comestibles au quotidien et se soigne aussi avec les plantes.
  • Bruno GHISCLARD : animateur en agroécologie et formateur en permaculture. Paysagiste pendant plus de 30 ans, Bruno a eco-rénové et conçu son lieu de vie en suivant les principes permacoles. Marcheur, il entraîne actuellement Itaq un âne de deux ans au portage, à l’attelage et au débardage.

Bruno et Valérie sont les paysans de la Micro-ferme vivrière  « La Grangette »en Ariège. Ils ont créés l’association Chemins Permaculturels qui propose des stages et chantiers participatifs chez eux. Voici le lien vers la présentation de leur site :https://prezi.com/view/eYdyb5eha8vxU0eGsTjM/

Programme :

Les inscriptions à ce stage sont à faire directement auprès de Terre et Humanisme ici.

Une nouvelle année…

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Comme il n’est jamais trop tard pour bien faire, je profite de cet avant-dernier jour de janvier pour vous adresser tous mes vœux de santé, bonheur et accomplissement.

Et je vous propose un petit retour sur cette année 2020 et sur ce que j’en retiens de mon point de vue de paysan/formateur sur une petite ferme vivrière en Basse-Vallée de l’Ariège.

La première chose qui m’a le plus frappé au cours de cette année 2020 est la sécheresse sans précédent (en tout cas depuis que nous sommes arrivés ici il y a 16 ans) que nous avons subit cet été. Je renvoie donc vers un post précédent sur le sujet.

L’année 2020 étant achevée nous disposons donc des enregistrements de la pluviométrie pour chacun des mois écoulés. Avec un total de précipitations de 660 mm c’est une année que l’on pourrait qualifier de moyenne puisque justement la pluviométrie moyenne que nous enregistrons chez nous depuis l’année 2005 est de 646 mm. Mais les moyennes étant ce qu’elles sont, il est nécessaire d’aller voir comment ces 660 mm ont été répartis. C’est ce qu’indique le schéma suivant :

On voit bien la période estivale avec la si faible pluviométrie du mois de juillet puis la reprise des pluies en septembre et octobre, la pause de novembre et la forte pluviométrie du mois de décembre. Celle-ci s’est d’ailleurs poursuivie une bonne partie du mois de janvier où nous devrions finir avec une centaine de mm enregistrés. C’est d’ailleurs au passage le plus fort cumul de pluviométrie sur les mois de décembre et janvier depuis 16 ans également. Ceci a pour conséquence actuelle des sols très détrempés voire totalement engorgés en eau sur nos boulbènes avec création de nappe perchée temporaire.

Que nous enseigne donc cette année et les précédentes d’ailleurs ? Et bien tout simplement que nous allons devoir faire face de plus en plus fréquemment à des alternances importantes de période sèches et de périodes très humides avec probablement quelques phénomènes violents au passage. Et ceci m’interroge donc fortement en terme de disponibilité en eau pour les cultures et les animaux. Cet été est la première année en 16 ans où le puits dans lequel nous pompons l’eau pour nos cultures et nos animaux a cessé de nous approvisionner. Il nous a fallu passer sur l’adduction d’eau potable pendant quelques semaines. Il est clair qu’il devient donc indispensable de trouver des aménagements pour stocker l’eau qui tombe en période très pluvieuse afin de pouvoir l’utiliser en période sèche.

Et diversifier les sources d’approvisionnement en eau (pompage, récupération eau de surface, eau d’adduction) devient indispensable pour se prémunir des pénuries à l’avenir. Une fonction doit être assurée par plusieurs éléments si l’on veut contribuer à la création d’un agroécosystème résilient (un principe de base en permaculture au passage).

C’est dans cet objectif que nous avons agrandi une mare proche de la maison afin de stocker de l’eau pour de l’arrosage mais également pour recréer un écosystème et favoriser ainsi la biodiversité sur la ferme. D’ailleurs, entre septembre et octobre, la mare s’est remplie un peu avec les précipitations de ces mois et en ce peu de temps la vie est revenue : triton marbré et de nombreux juvéniles, grenouilles rousses, dytiques, etc…

Il nous reste à étanchéifier complètement cette mare avec une bâche. Elle s’est bien remplie dernièrement grâce aux précipitations importantes du mois mais cela ne tiendra pas longtemps.

La seconde chose que je retiens de cette année 2020 est le retour sur les fermes d’un certain nombre de nos concitoyens ou en tout cas la recrudescence de l’achat de produits auprès d’agriculteurs. Ceci est bien entendu complètement lié à la crise sanitaire actuelle. J’espère juste que ceci sera durable. Avec cela, j’observe également qu’un certain nombre de personne s’est mis ou remis à jardiner avec le souhait de produire pour soi quelques légumes et fruits. On retrouve ici la caractéristique principale de l’agriculture vivrière qui est de produire des denrées alimentaires pour alimenter sa famille et ses proches. Je suis convaincu que cette agriculture vivrière, trop peu considérée en France et pourtant pratiquée par la majorité des paysans à travers le monde, a toute sa place dans cette époque de transitions. Aussi j’invite, celles et ceux qui s’intéressent à ce sujet à me contacter.

Et comme c’est un thème qui m’est cher puisque nous pratiquons l’agriculture vivrière depuis plus d’une décennie, je propose avec Terre & Humanisme un nouveau stage intitulé « Concevoir son projet d’agroécologie vivrière » qui aura lieu à la Fustière du 2 au 6 août 2021. Je donnerai bientôt plus de précisions sur le contenu de stage et sur ses intervenants.

D’autre part, je vais sans doute proposer dans les semaines et les mois à venir de petites conférences ou animations sur le thème de l’agroécologie en me déplaçant pour une soirée de week-end par exemple dans un rayon de 1h30 à 2h de route de chez nous. L’idée est de montrer qu’il est possible de produire chez soi une partie de son alimentation avec des pratiques agroécologiques et de contribuer ainsi à cette transition indispensable de notre société. Si vous êtes intéressés, n’hésitez pas à me contacter.

Je finis donc en vous souhaitant d’être acteur de votre devenir et pourquoi pas de prendre part à cette transition nécessaire de notre société en choisissant de produire une partie de votre alimentation et de vous approvisionner auprès de paysans proches de chez vous pour tisser des liens indispensables à notre avenir.

Un mois de juillet désespérément sec…

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5 mm seulement ! C’est la quantité de pluie qui est tombée en ce mois de juillet 2020 chez nous en basse vallée de l’Ariège. Et c’est la plus faible quantité de précipitations enregistrée pour un mois de juillet depuis 2005, année depuis laquelle nous enregistrons la pluviométrie. Le mois de juillet le plus sec était justement jusqu’à présent celui de 2005 avec 11 mm de précipitations enregistrées et la moyenne des précipitations pour un mois de juillet depuis 2005 est de 52 mm… très loin des 5 enregistrés.

Ajouté à ce déficit de pluviométrie, les températures très élevées que nous avons connues et qui ont provoqué des échaudures sur de nombreux arbres. Dans certains endroits de la ferme, même les ronces accusent le coup.

 

Et si l’on ajoute à tout cela les sécheresses que nous avons connues en fin d’été et début d’automne depuis au moins 3 ans, la situation de la végétation pérenne n’a rien de florissante : de nombreux arbres meurent après avoir été affaiblis depuis ces années.

Les changements climatiques sont bien réels et nous nous en apercevons de manière dramatique depuis quelques années. L’enjeu de l’eau devient donc plus que crucial et nous devons nous attacher à trouver toutes les solutions possibles pour garder de l’eau sur dans nos sols, pour arroser nos cultures, abreuver nos animaux…

L’approvisionnement en eau sur un site doit donc plus que jamais provenir de plusieurs sources : puits, récupérations d’eau de pluie, mare, retenues collinaires, baissières, etc… Autrement dit, pour gagner en résilience, dans un système une fonction doit être assurée par plusieurs éléments…

 

Stage « Cheminons vers l’autonomie » du 3 au 7 août avec Terre & Humanisme

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Pour la cinquième année consécutive, nous accueillons le stage « Cheminons Vers l’Autonomie » de l’association Terre & Humanisme.

Il aura lieu dans quelques semaines, du 3 au 7 août. Il reste encore des places, n’hésitez pas à vous inscrire en contactant Terre & Humanisme.

L’objectif de ce stage est de donner un certain nombre de bases et de pistes pour celles et ceux qui souhaitent aller vers de l’autonomie familiale. La semaine est organisée par demi-journée avec une thématique particulière à chaque fois.

Pour le prochain stage les thèmes abordés et les intervenants sont les suivants :

  • Qu’est-ce que l’autonomie ? Présentation de la ferme agroécologique la Fustière et de la démarche d’autonomie poursuivie.
  • Techniques de bases et outils de travail du bois avec Patrick CHARMEAU (auto-constructeur de la maison CHARMEAU dans la région toulousaine) : réalisation de petites constructions et visite du site à proximité de la Fustière
  • Autonomie énergétique et alimentaire : appareils de cuisson et de séchage économes et fabrication et cuisson de pain au levain avec Patrick CHARMEAU et Emmanuel CHEMINEAU (auteur de ce blog).
  • Autonomie au jardin – démarrer son jardin sans travail du sol et gérer la fertilité avec les matières organiques (mulchs nourriciers, couverts végétaux et composts) avec Emmanuel CHEMINEAU.
  • Autonomie alimentaire et santé : les plantes sauvages comestibles et médicinales avec Bettina SENTENAC, ethnobotaniste et herboriste.
  • Autonomie et santé : préparations familiales à base de plantes avec Valérie VANNESTE, animatrice en agroécologie et jardinière en Ariège
  • Autonomie au jardin et à la maison – gestion de l’eau : récupération d’eau de pluie, systèmes d’irrigation, paillages, toilettes sèches avec Emmanuel CHEMINEAU.
  • Autonomie alimentaire : transformer le lait (fromages, crème, beurre,etc.) avec Véra MASURAT, qui mène un projet d’autonomie familiale depuis plus de 20 ans – visite du site à proximité de la Fustière
  • Autonomie au jardin : autoproduire ses semences avec Emmanuel CHEMINEAU.
  • Autonomie et animaux : introduction aux petits élevages avec Emmanuel CHEMINEAU.

Voici le programme détaillé de cette semaine :

Capture_programme_CVA-2020

Il reste encore quelques places disponibles ! Alors n’hésitez pas à contacter Terre & Humanisme.

Quelques nouvelles du jardin en ce début d’été

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Voici quelques photos du jardin en ce début d’été 2020 :

Les cultures visibles sur les photos : carottes associées à des poireaux, courgettes, laitues associées à des tomates, choux associés à des laitues, concombres associés à du maïs, etc…

La spirale à aromatiques :

 

Et la première coupe de foin sur la parcelle agroforestières (après 3 à 4 passage en pâturage par les brebis depuis la fin du mois de février) :

Travaux du week-end du 9 mai 2020

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Ce week-end nous avons décidé d’avancer entre autre les travaux de plantation des légumes d’été au vu des prévisions météorologiques plutôt favorables malgré la proximité des Saints de Glace.

Voici où en sont les pommes de terre :

Plantation des concombres et des courgettes sur une planche mulché avec de la tonte de gazon et dans un couvert végétal de phacélie roulée sur place :

Plantation de tomates et d’un pied de courgette sous tunnel dans un couvert de phacélie détruit à la main et gardé sur place comme mulch :

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Récolte des fèves semées à l’automne (hauteur moyenne d’1 m) :

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Et pour finir une petite vidéo pour montrer la plantation des tomates :

Soins naturels aux plantes : élaboration d’un extrait fermenté d’ortie

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La petite vidéo qui suit a été réalisée pour un cours sur les traitements naturels donnés dans le cadre de la formation BPREA du CFPPA ARIEGE-COMMINGES. Elle présente l’élaboration d’un extrait fermenté d’ortie de la cueillette à la mise en bouteille :

 

Soins naturels aux plantes : réalisation d’une pulvérisation foliaire

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C’est le moment de réaliser des pulvérisations foliaires pour améliorer la croissance des plantes potagères ou des arbres et stimuler leur système immunitaire (et oui les plantes ont un système de défense immunitaire pour parer à des attaques de ravageurs ou de maladies !).

La petite vidéo qui suit a été réalisée pour un cours sur les traitements naturels donnés dans le cadre de la formation BPREA du CFPPA ARIEGE-COMMINGES. Le traitement en question comporte des extraits fermentés d’ortie et de consoude ainsi que des EM (micro-organismes efficaces) :

Voici quelques vertus des plantes utilisées :

ORTIE :

On utilise la plante entière avant floraison. L’ortie fortifie et stimule la flore microbienne du sol et la végétation (amélioration de la fonction chlorophyllienne ; lutte contre la chlorose). Elle sert aussi d’activateur de compost.

L’extrait fermenté peut servir au trempage des semences à 2 % pour favoriser la germination des semences (24 heures pour les grosses graines type haricots et 12 h pour les petites graines à fin tégument type carottes) ainsi qu’au pralinage des racines des arbres, arbustes ou légumes. A 10 % en arrosage, il a un effet engrais soluble également. L’extrait est aussi très riche en micro organismes favorables au sol. Il peut aussi être utilisé en pulvérisation foliaire dilué à 2 %. On n’intervient pas en curatif avec l’extrait fermenté (c’es t à dire une fois la maladie installée). Il ne faut pas dépasser 2 traitements par mois en foliaire sauf pour les cucurbitacées pour lesquelles on peut aller jusqu’à 5
traitements par mois. L’extrait amène en effet beaucoup d’acides aminés.

CONSOUDE :

On utilise en général les feuilles fraîches avant floraison. Elle stimule la flore
microbienne du sol et de la végétation (fonction phytostimulante). Elle favorise la
pousse, le développement foliaire ainsi que la germination des graines. Les feuilles
fraîches peuvent servir d’accélérateur de compostage. Elles favorisent la multiplication et le développement cellulaire (la consoude est une plante médicinale utilisée dans la pharmacopée humaine). La consoude agit d’abord sur la cuticule des feuilles qu’elle épaissit pour en faire une barrière plus efficace contre les ravageurs. Au sol, elle entraîne un appel de faune et on peut observer une augmentation des populations de vers de
terre. Elle agit aussi sur les mycorhizes en provoquant leur prolifération ce qui permet de limiter les phénomènes de faim d’azote. Elle a aussi la faculté de rééquilibrer le sol en rétablissant sa polarité notamment après un labour, en cas de tassement excessif ou encore après usage de désherbant. L’extrait fermenté s’utilise en pulvérisation foliaire dilué à 2 %. Dilué à 5 % c’est un engrais soluble que l’on emploie en arrosage au pied des plantes (la consoude est riche en potasse).