L’hiver est arrivé de manière précoce cette année. Ce billet est destiné à présenter le moyen de chauffage que nous utilisons depuis près d’une dizaine d’année : le poêle de masse ou à accumulation.
Ce poêle a été assemblé sur place par une petite société artisanale du Tarn qui s’appelle HIEMSTRA. Il pèse 1 tonne et fait partie des « petits » poêles de masse. Vous trouverez plus d’informations sur ces poêles ici.
Le principe est relativement simple : l’air arrive par le bas en passant par le tiroir à cendre. Les fumées résultants de la combustion du bois circulent dans le bâti, reviennent dans le foyer pour une seconde combustion, libèrent de la chaleur qui est stockée dans la masse du poêle avant de ressortir par le conduit.
Pour bien fonctionner, la combustion du bois doit se faire rapidement en 1h à 1h30 maximum avec un feu vif, en tisonnant régulièrement. Une fois la combustion achevée, la chaleur accumulée est restituée durant plusieurs heures par rayonnement infra-rouge en réchauffant les corps et les masses dans la maison ce qui offre un confort thermique supérieur aux système de chauffage par convection. Le bois utilisé doit donc être fendu avec des diamètres plutôt petits.
Pour le démarrage, le foyer est chargé en bois. Le démarrage se fait donc par le dessus avec du papier et du petit bois (cagettes, écorces, etc…)
Après le démarrage, une fois la température de 150°C atteinte, la trappe de passage directe des fumées vers le conduit est fermée de manière à ce que les fumées suivent dorénavant leur circuit pour charger la masse du poêle en chaleur.La combustion se déroule ensuite jusqu’à ce qu’il ne reste que des cendre dans le fond du foyer. Celui-ci peut alors être utilisé pour chauffer des plats ou cuire du pain.
La température des fumées de sortie n’excède pas 350°C.
Depuis que nous utilisons ce poêle, nous avons divisé notre consommation de bois par 2 par rapport à un poêle classique (type fût Godin). Nous utilisons donc entre 5 à 6 stères de bois chaque année pour un confort thermique bien supérieur à ce que nous connaissions et la possibilité de cuisiner tous les jours avec le poêle une fois la flambée effectuée. Nous n’avons jamais regretté cet investissement (autour de 7000 €). J’ajoute que lors du ramonage annuel que nous effectuons nous récupérons l’équivalent d’un grand bol de suies et pas plus.