Jamais content ces paysans pourriez-vous me dire. En effet mon dernier billet était un appel à la préservation de l’eau en raison de la sécheresse que nous connaissions au sortir de l’été. Mais les jours et les saisons passent… et ne se ressemblent pas.
Les précipitations du mois de janvier ont été plus qu’abondantes avec 124,5 mm dans le pluviomètre de la Fustière et encore 60 mm à ce jour pour février. Du jamais vu depuis un certain nombre d’année ! Du coup les problèmes ne sont plus les mêmes qu’en septembre dernier : nous pataugeons littéralement et les animaux aussi. Nos sols limono-sableux n’en peuvent plus et l’eau s’accumule en maints endroits en flaques plus ou moins étendues et profondes.
Le tunnel est inondé par la présence d’une nappe d’eau perchée avec parfois jusqu’à 10 cm d’eau. Heureusement les buttes permanentes mises en place il y a un an jouent leur rôle et préservent les cultures d’ail et d’oignon de l’asphyxie racinaire. L’eau est ainsi concentrée dans les passe-pieds entre les buttes. Résultat, je n’ai plus à arroser puisque l’eau remonte par capillarité sur une grand partie des côtés de la butte.
Ces caprices climatiques extrêmes, entre très sec et très humide, doivent nous inciter à travailler sur la conception de nos jardins et de nos champs afin de pallier à ces phénomènes pour protéger les cultures. Les arbres s’imposent ainsi comme incontournables et les cultures sur buttes comme fort appréciables. Les méthodes de conception de la permaculture peuvent être une aide appréciable. Mais bien sûr, rien ne remplace l’expérience et la connaissance de son terrain.