La petite vidéo qui suit a été réalisée pour un cours sur les traitements naturels donnés dans le cadre de la formation BPREA du CFPPA ARIEGE-COMMINGES. Elle présente l’élaboration d’un extrait fermenté d’ortie de la cueillette à la mise en bouteille :
C’est le moment de réaliser des pulvérisations foliaires pour améliorer la croissance des plantes potagères ou des arbres et stimuler leur système immunitaire (et oui les plantes ont un système de défense immunitaire pour parer à des attaques de ravageurs ou de maladies !).
La petite vidéo qui suit a été réalisée pour un cours sur les traitements naturels donnés dans le cadre de la formation BPREA du CFPPA ARIEGE-COMMINGES. Le traitement en question comporte des extraits fermentés d’ortie et de consoude ainsi que des EM (micro-organismes efficaces) :
Voici quelques vertus des plantes utilisées :
ORTIE :
On utilise la plante entière avant floraison. L’ortie fortifie et stimule la flore microbienne du sol et la végétation (amélioration de la fonction chlorophyllienne ; lutte contre la chlorose). Elle sert aussi d’activateur de compost.
L’extrait fermenté peut servir au trempage des semences à 2 % pour favoriser la germination des semences (24 heures pour les grosses graines type haricots et 12 h pour les petites graines à fin tégument type carottes) ainsi qu’au pralinage des racines des arbres, arbustes ou légumes. A 10 % en arrosage, il a un effet engrais soluble également. L’extrait est aussi très riche en micro organismes favorables au sol. Il peut aussi être utilisé en pulvérisation foliaire dilué à 2 %. On n’intervient pas en curatif avec l’extrait fermenté (c’es t à dire une fois la maladie installée). Il ne faut pas dépasser 2 traitements par mois en foliaire sauf pour les cucurbitacées pour lesquelles on peut aller jusqu’à 5
traitements par mois. L’extrait amène en effet beaucoup d’acides aminés.
CONSOUDE :
On utilise en général les feuilles fraîches avant floraison. Elle stimule la flore
microbienne du sol et de la végétation (fonction phytostimulante). Elle favorise la
pousse, le développement foliaire ainsi que la germination des graines. Les feuilles
fraîches peuvent servir d’accélérateur de compostage. Elles favorisent la multiplication et le développement cellulaire (la consoude est une plante médicinale utilisée dans la pharmacopée humaine). La consoude agit d’abord sur la cuticule des feuilles qu’elle épaissit pour en faire une barrière plus efficace contre les ravageurs. Au sol, elle entraîne un appel de faune et on peut observer une augmentation des populations de vers de
terre. Elle agit aussi sur les mycorhizes en provoquant leur prolifération ce qui permet de limiter les phénomènes de faim d’azote. Elle a aussi la faculté de rééquilibrer le sol en rétablissant sa polarité notamment après un labour, en cas de tassement excessif ou encore après usage de désherbant. L’extrait fermenté s’utilise en pulvérisation foliaire dilué à 2 %. Dilué à 5 % c’est un engrais soluble que l’on emploie en arrosage au pied des plantes (la consoude est riche en potasse).
L’ail est une plante fantastique avec de grandes vertus.
L’ail est efficace contre les pucerons, acariens jaunes et rouges, mouches de l’oignon, charançons, moustiques (mortalité entre 97 et 100 %), sur doryphores parfois. Il est aussi efficace contre un certain nombre de maladies cryptogamiques (oïdium sauf sur cucurbitacées). Il serait même efficace en tant que répulsif à gibier (chevreuil).
Si vous avez un traitement à réaliser sur une plante infestée par des pucerons, vous pouvez utiliser un macérât huileux d’ail à 5 % avec du liquide vaisselle écologique ou bien du savon à 3 %. L’effet conjugué de l’ail et du savon est redoutable.
Voici une petite vidéo que j’ai réalisée pour un cours sur les traitements naturels donnés dans le cadre de la formation BPREA du CFPPA ARIEGE-COMMINGES :
J’ai été interpellé ces derniers jours par 2 personnes qui avaient des problèmes sur laitues : infestation de pucerons sur les racines même des plants causant leur dépérissement. Après recherche, il s’avère que ces pucerons sont des pucerons lanigères (ou laineux) des racines Pemphigus bursarius. Ces pucerons peuvent attaquer les laitues voire d’autres légumes (chicorée, artichaud, carotte ou haricot) souvent à proximité de leur hôte primaire qui est le peuplier et notamment le peuplier noir. Voici quelques photos prises sur un plant de laitue atteinte chez un habitant de Saverdun :
Les moyens de lutte « classiques » contre les pucerons sont utilisables mais le problème est l’accès aux colonies sur les racines des plantes.
D’après un article sur le site de Terre Vivante on peut procéder en curatif à des arrosages avec divers produits ou préparations :
anti-puceron du commerce aux extraits de pyrèthre, aux doses indiquées
purin de fougère (850 g dans 10 litres d’eau, macération une semaine, dilué à 10 %)
décoction de tanaisie (400 g dans 10 litres d’eau, macération 24 heures, faites bouillir 15 mn, utiliser non diluée).
J’ajouterai la possibilité d’un traitement avec du macérât huileux d’ail à 5 % et du savon noir à 3 %. Le macérât huileux d’ail est en effet un bon insecticide et son effet et renforcé par l’effet asphyxiant du savon noir.
Le macérât huileux d’ail est très facile et rapide à préparer : prendre 100 g d’ail avec la pelure, hacher finement. Mélanger dans 3 cuillères à soupe d’huile végétal. Laisser macérer 12h à couvert et à l’abri de la lumière puis mettre la préparation dans une passoire à mailles fines et faire passer 1 l d’eau (de pluie de préférence ou du robinet mais sans trop de chlore) pour récupérer l’huile contenant les principes actifs extraits de l’ail. La solution obtenue est à utiliser diluée à 5 %. L’ail est en outre un bon fongicide et bactéricide.
L’article de Terre Vivante ajoute que des arrosages réguliers par temps sec et le binage perturbent les colonies. On peut coupler ces opérations avec les traitements.